"Depuis que ma mère a commencé à perdre la mémoire, je suis devenue un peu tout à la fois : sa fille, son aide-soignante, son repère. J’ai mis de côté beaucoup de choses, sans vraiment m’en rendre compte. Je pensais que je devais tout gérer seule." "C’est une amie qui m’a parlé de la plateforme de répit et de soutien aux aidants. J’ai osé appeler, un peu timidement, et j’ai été accueillie avec une bienveillance que je n’avais pas ressentie depuis longtemps." "On m’a proposé de venir rencontrer l’équipe lors d’un passage de l’APIBUS de l’ADMR de l’Hérault près de chez moi. Je n’avais pas pris de temps pour moi depuis des mois, et là, j’ai découvert un lieu chaleureux, accessible, où on peut parler, se poser, et même rire." "Ce jour-là, il y avait un atelier karaoké. J’y suis allée un peu par curiosité… et j’ai adoré ! Chanter, rigoler avec d’autres aidants, se sentir compris sans avoir à tout expliquer, c’était comme une bouffée d’air." "Depuis, j’essaie de participer à d’autres actions proposées par la plateforme. Ça m’aide à souffler, à retrouver un peu d’énergie. Et surtout, je sais maintenant que je ne suis plus seule."

Quand la maladie de mon épouse a évolué, je me suis retrouvé très vite débordé. J’avais l’impression de ne plus avoir de pause, de vivre uniquement au rythme de ses besoins. J’étais inquiet, fatigué, et je ne savais pas vers qui me tourner." "Un voisin m’a parlé des associations ADMR de l’Hérault, et j’ai pris contact avec l’une d’elles. Je ne pensais pas qu’on pourrait m’aider autant. Une professionnelle a pris le temps de m’écouter, de comprendre notre situation, et elle m’a orienté vers plusieurs solutions concrètes." "Grâce à elle, j’ai trouvé un accueil de jour adapté pour mon épouse, à proximité de notre domicile. Elle s’y rend deux fois par semaine, elle y est bien entourée, et moi, ces quelques heures me permettent de souffler un peu." "Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’on m’a aussi proposé un soutien psychologique, rien que pour moi. Au début, j’étais un peu hésitant, et finalement, ça m’a fait un bien fou de pouvoir parler, déposer un peu ce que je portais seul depuis des mois." "Les prestations de l’ADMR m’ont vraiment permis de trouver un nouvel équilibre. On ne se sent plus isolés. On se sent compris, et accompagnés

Je ne savais même pas que j’étais un aidant. Pour moi, je faisais simplement ce qu’il fallait pour ma femme. Mais à force, j’étais épuisé, nerveux, et je commençais à avoir des soucis de santé moi-même. C’est l’infirmière du SSIAD qui m’a parlé du Pôle Autonomie Santé. Je n’avais pas l’énergie, mais elle m’a proposé de les appeler pour moi." "Quelques jours plus tard, j’ai rencontré une conseillère du pôle. Elle a pris le temps de m’écouter, sans jugement. On a fait le point ensemble sur ce qui pouvait m’aider. Une psychologue m’a proposé un espace de parole, une ergothérapeute est venue à la maison pour adapter la chambre, et j’ai même été orienté vers une formation pour mieux comprendre la maladie de mon épouse." "Mais surtout, on m’a parlé de moi. De ma santé, de mon sommeil, de ce que je devais aussi préserver. Grâce à eux, j’ai repris un suivi médical, et j’ai même osé partir deux jours en répit pendant que ma femme était prise en charge temporairement." "Aujourd’hui, je continue d’accompagner ma femme, mais je le fais avec un peu plus de recul, et beaucoup moins de solitude. Le Pôle Autonomie Santé m’a vraiment aidé à reprendre souffle."

"Quand mon père est sorti de l’hôpital après son AVC, tout est allé très vite. Il ne pouvait plus marcher seul, il fallait organiser les soins, l’aide à domicile, les papiers… Je suis devenue aidante du jour au lendemain, en plus de mon travail et de mes enfants. J’étais dépassée." "C’est l’assistante sociale de l’hôpital qui m’a parlé du Pôle Autonomie Santé. J’ai appelé sans trop y croire, et là, j’ai découvert une équipe à l’écoute, qui m’a vraiment soulagée. Une coordinatrice m’a aidée à tout structurer : les soins, le matériel, les aides financières, mais aussi à prendre du recul." "J’ai pu participer à un atelier pour les aidants, ça m’a fait un bien fou de rencontrer d’autres personnes dans la même situation. J’ai compris que je n’étais pas seule, et que j’avais aussi le droit de dire que c’était difficile." "Grâce au Pôle Autonomie Santé, j’ai trouvé un équilibre. Ils m’ont permis de souffler un peu, et surtout, de tenir dans la durée. Je me sens soutenue, comprise, et ça change tout."